jeudi 3 septembre 2009

Le mali's corner

Encore un restaurant qui vaut son pesant de cacahuètes... Retenez bien son nom : Mali's corner.

C'est mon ami Charlie qui m'a fait découvrir ce lieu qui d'ici quelques paragraphes vous vous mordrez les doigts à l'idée que ce bâtiment n'ouvrirait jamais en France pour raisons sanitaires...



Vous avez des doutes suite à cette dernière phrase ?

Vous avez tort !!!

Imaginez... Imaginez un monde où il est possible de manger à sa faim une nourriture succulente proposée par un menu qui ne contient que de deux plats. En fait il n'y a pas de menu... Quel intérêt si c'est pour inscrire le nom de deux plats :
- Nasi lemak : riz cuit dans du lait de coco accompagné d'anchois, cacahuètes et sauce Chili le tout enveloppé dans une feuille de banane. Il est generalement accompagne de poulet.
- Char kway teow : nouilles plates servies avec des crevettes, de l'oeuf et autres légumes sans oublier des piments.



Lorsque j'ai découvert cet endroit, j'ai d'abord été étonné de voir une file d'attente aussi longue. Elle traversait la route ! Heureusement qu'il y a peu de passage... Ils sont quand meme bien organisés... Deux cuisiniers préparaient sous nos yeux le Char Kway Teow de la file 1 et deux autres le Nasi lemak de la file 2. Ok le service sanitaire pousserait des cris... Aucune conservation au frais des aliments (en même temps une fois trempés dans l'huile bouillante, ca craint plus grand chose), pas de gants ni de charlotte pour couvrir les cheveux, les chats protègent le périmètre contre les rats (penser à les retribuer de leur éffort en leur donnant quelques miettes s'ils viennent vers vous).

Une fois le plat dans votre plateau, vous n'avez plus qu'à vous assoire et contempler la vue sur Kuala Lumpur car en plus ce coin est en haut d'une colline.

Lorsque nous y sommes allés avec Hélène et Charlie, c'était pour notre deuxieme soir en Malaisie. Nous étions les seuls touristes. Et oui c'est select ici... Aucun touriste, que des "locaux". Le patron du coin n'a en fait pas besoin de publicité avec le nombre de clients qui vient. Charlie le connaissant, nous avons pu discuter avec lui et je reste à chaque fois sur le cul en repensant que ce restaurant tue en moyenne 200 poulets pour accompagner le Nasi Lemak chaque soirs ! C'est la famille toute entière qui met la main à la pate. Les enfants regardent les grands travailler et aprennent LE geste. Les garcons cuisinent tandis que les filles servent et font la vaisselle. Lorsqu'ils manquent de personnel, ils embauchent alors des étudiants d'une fac non loin.

Ce business est tellement florissant que le propriétaire possède 4 maisons en face de cet étalage... sans parler des voitures. C'est sûr, il se fait un sacré fric chaque soir. Charlie et moi avons compté qu'il se fait un bénéfice d'au moins 2000 euros chaque soirs. C'est vraiment énorme pour une si petite structure et en Malaisie. En même temps, ils n'ont pas besoin d'une plus grosse institution.

Souhaitons leur une longue vie apres l'ouverture de leur vrai restaurant en centre ville. Ils ont ouvert le premier soir en DONNANT à manger. Oui ! Tout était gratuit le soir de l'ouverture ! Pas étonnant que la file d'attente fasse tout le paté de maison...

Personnellement, j'aime toujours aller au restaurant de quartier dans la rue. C'est plus sympa et typique ! Hélène n'a cependant pas trop aimé du fait des épices... Elle m'a même dit penser aux lasagnes de ma mère ! (Je respecte son choix même si je suis dépité... Enfin merde... c'est LE mali's corner quoi ! Ah là là ces jeunes...)


Maman GIRARD ceci est un appel... Une fois rentrés, Hélène veut des lasagnes !

lundi 31 août 2009

Reflexologie plantaire par les aveugles

A la suite d'une conversation avec mon amie Maria nous nous sommes décidé à essayer la réflexologie plantaire faite par un aveugle. Aujourd'hui, nous sommes le 31 aout et c'est le fête nationale en Malaisie. Cela fait 52 ans que ce pays est devenu indépendant.

Nous voilà parti en ville du côté de la gare centrale : quartier de brickfields. C'est aussi ici que j'ai choppé l'une des plus grosses crèves de ma vie ! C'est ça de vouloir aller manger dans l'un des meilleurs restaurants indien de la ville... Le mélange est parfait : 15 minutes de pluie genre mousson, 10 minutes de clim de monorail à 20 degrés puis 1 heure de clim de restaurant à 16 degrés...

Aujourd'hui donc, nous vadrouillons dans les rues alentours... Celles où je ne vais jamais car elles n'ont jamais retenu mon attention. Et c'est avec surprise que nous avons découvert la multitude de boutiques que ce quartier cache ! Cela va du salon de beauté où on peut faire du henné pour la peau au salon de massage traditionnel fait par les aveugles.. Sans parler des restaurants indiens un peu partout...

Le premier salon que l'on essaye n'était pas ouvert aux femmes car le chinois faisant ça n'est autorisé qu'à toucher des hommes. Bon, pas grave... Essayons le prochain dont la devanture ne paye pas de mine non plus. L'entrée découvre un escalier. Le salon est en fait au 1er étage. Une femme mal voyante est en train de jouer de la guitare. Mais où est on tombé ?? En tout cas ça à l'air plus accueillant. Hélène demande le prix d'une séance d'une heure : 40 ringgitt. Pas cher.

La demoiselle me met discovery Channel à la tv tandis qu'Hélène disparaît dans une pièce contenant des tables de massage. C'est un étrange balai qui défile pendant une heure...

J'ai ainsi rencontré Jeffrey qui est à la tête de l'association des aveugles de Kuala Lumpur. Il était venu voir son ami le gérant du salon pour une séance de guitare. J'espère que la musique (qui n'est pas si déplaisante) ne l'a pas trop dérangée.
Plus tard une non voyante arrive pour une séance. Elle semble amie avec la mal voyante car elles ont discuté mariage dixit Hélène. Un des masseurs quitte le salon en prenant ses chaussures sur le râtelier. On dirait presque que l'étage entier est pour lui car il n'y a que les siennes. Il a juste à tendre ses pieds pour trouver ses chaussures et les mettre sans l'aide de ses mains.

L'heure passe vite avec l'aide de l'émission "how is it made" qui explique aujourd'hui comment faire grandir des diamants en laboratoire, l'élaboration des couteaux japonnais en céramique pour les sushis et la fabrication des briques en grande Bretagne (plusieurs millions par an !)

La chérie revient toute gaite ! Un verre de thé chinois lui est donné et elle me raconte sa séance spéciale. Le monsieur portait des gants en plastique et variait entre des zones qu'il pressait plus fort que d'autres. On dit des aveugles que leur toucher est extrêmement plus développé ce qui les rend bien plus réceptifs et abiles vis à vis des zones à traiter.
Nous quittons l'endroit avec les conseils laissés par le spécialiste pour Hélène : boire plus d'eau pour évacuer les toxines et faire attention à la constipation... Chouette...

Le monorail nous amène à timesquare où il y a une petite parade pour la fête nationale. C'est le starbucks coffee qui nous attend pour mettre par écrit en direct les bribes de cette matinée. Un homme est assis à l'étage et d'après mon amie Elena, il vient tous les jours et s'assoit au même endroit du matin jusqu'au soir ! Ce doit être son bureau... Après tout j'etais comme lui il y a peu... Un ordi portable, une tasse de cappuccino, un bon fauteuil et la journée peut commencer.

Il faudrait aussi que je vous parle un peu plus du lotus hotel... Quand j'aurai le temps !

En ce qui concerne cette matinée, en un mot, la réflexologie plantaire faite par les aveugles c'est bien et pas cher.

PS : pour les curieux qui veulent voir les photos du voyage, allez sur ma galerie picasa. J'ai passé une heure hier à envoyer quelques 600 et quelques photos... Ce devrait vous aider à passer le temps :)

dimanche 30 août 2009

Adieu...

Cela fait maintenant plus d'un an que tu délivres ta substance blanche alors que je suis dans mon plus simple appareil...

Il faut dire que je n'ai pas non plus souvent fait appel à tes services ou alors après les remarques de mon patron, de mon entourage ou bien encore lors de diverses occasions. Mais tu as toujours su répondre présent ! Et ce même dans des moments graves alors que tu presentais des signes de faiblesse en laissant des résidus couler le long de ta paroi. Je te remercie pour ces bons et loyaux services...

Tu pars déjà dans la poubelle et tu me manqueras jusqu'à l'arrivée de ta remplaçante.

Adieu ma chère mousse à raser Gillettes series à l'allantoïne.

dimanche 23 août 2009

Un restaurant pas si commun que ça...

Croyez moi il existe plus d'une sorte de restaurants à Kuala Lumpur... Ça va de la simple échoppe ouverte une fois par jour entre midi et deux au restaurant indien ouvert 24/24 et où vous pouvez manger avec les doigts de la nourriture servie sur une feuille de banane.

Dernièrement, c'est un restaurant malais qui a retenu notre attention. Il est situé juste à côté du Lotus Hotel, dans une petite rue peuplée de bureaux, d'un Hotel (qui ne propose pas internet dans les chambres) et... ce fameux restaurant ouvert récemment. En le comparant avec le bureau d'en face, on peut déduire qu'ils font tous les deux parti d'une corporation.

Ce n'est pas ça qui en fait sa spécialité !

D'après l'affiche écrite en malais, tous les jumaat (vendredi en malais. Ça se dit "djou mate". Avec Tom, nous nous rappelions de ce jour avec la phrase memotechnique : le vendredi "djou mate" les filles...), on prend la nourriture qu'on veut, on paye ce qu'on veut et la totalité est reversée aux associations charitatives !
Justement il y a deux jours, nous y sommes allés avec Hélène et c'était jumaat. Elle a aimé rien que la position du restaurant vu que la rue à traverser est bien moins dangereuse que celle du lotus... Après avoir pris un roti canai + teh tarik, l'homme à la caisse a mis nos deux ringgitts et les a mis dans une urne spéciale pour les œuvres. Il faut savoir que beaucoup de boutiques possèdent une telle urne pour que vous donniez une partie de la monnaie qu'on vous rend.

Cela fait partie de l'éducation chez les musulmans. Comme ils doivent aider leur prochain, ils hésitent peu à aider les mendiants et donnent facilement.

Eh beh pour une fois, je trouve ça bien ! Tous les vendredi c'est donc 500-600€ qui vont aux œuvres... Bah oui n'oubliez pas que le coût de la nourriture est bien moins chère ici alors c'est difficile d'atteindre un montant exorbitant. Mais même donner peu, aide quand même !

Bonne journée à vous chers lecteurs !

samedi 22 août 2009

Le massage thaï ça fait mal

Deuxième journée de notre périple à Kuala Lumpur... Réveil en douceur par les bruits de la circulation non loin... La salle de bain est définitivement trop petite pour abriter un wc et une douche vu qu'elle ne fait la taille que d'un wc... La douche se résume en fait à un dispositif qui fait chauffer l'eau en temps réel... Pour avoir l'eau chaude. Nous nous douchons face au lavabo qui est juste devant les toilettes... Et oui en Malaisie c'est un peu spartiate parfois... Mais rassurez vous, nous connaitrons pire par la suite !

La journée est assez peu mouvementée... Nous allons dans un grand complexe vestimentaire appelé Sogo pour déjeuner. Cet endroit est parfois une mine d'or autant pour les marques que l'on peut y trouver que pour leur prix ! Le fin du fin c'est l'étage restauration agrémenté d'une cascade artificielle !

Évidemment, l'envie de manger à proximité de celle-ci est trop forte mais nous nous rendons compte d'une chose : la cascade, c'est bruyant ! Le repas est cependant copieux car nous avons chacun une montagne de riz servie dans une assiette de la taille d'un plat !

L'après midi c'est shopping pour trouver un téléphone portable à Hélène muni d'une carte Sim Malaise. Comme ça si nous sommes séparés, on pourra toujours se joindre. Au passage, elle peut comme ça appeler la France à moindre coût ! 20 centimes d'euro par minutes vers un portable français est mieux que 2€/min depuis la France!

Après ce shopping, deux choses : un livre du barroudeur spécial Malaisie et un gros sac à dos pour moi... Pour barrouder en bonne et due forme.

Au passage timesquare est toujours aussi immense...

Oh ! Grosse surprise ! Le billet de 50 RM a changé ! C'est beau ils ont mis une fleur dessus, un palmier à huile et une molécule chimique... J'en connais un en France qui va compléter sa collection de billets de banque...

Un peu plus tard, je sors ma petite femme dans bukit bintang (après avoir posé tout notre basard quand même) pour un massage. Le truc avec les massages dans cet endroit là c'est qu'on peut recevoir un peu plus que ce pour quoi on a payé... Je me souviens encore de la fois où lors d'un massage du corps intégrale, la chinoise avait passé sa main à mon entrejambe... Hum... Et m'avait demandé si je voulais qu'elle me masse "ça" aussi ! C'était un grand moment...
Pour les pervers qui me lisent, elle ne propose qu'un "massage à la main" et non je ne l'ai pas pris... Je me suis ensuite demandé si elle en avait beaucoup touché avant de me masser le dos.

Dégoûtant...

Bref, je dirige Hélène vers un endroit "safe" qui se trouve juste à côté d'un mac Donald. Il y a au moins deux établissements : un à gauche du mac do que je soupçonne "pas safe" vu qu'il est juste en dessous d'un Hotel ; un à droite qui ne paye pas de mine mais qui est bien mieux de l'intérieur et avec plusieurs affiches à l'intérieur disant qu'ils ne proposent pas de sex... Ce qui est un peu réconfortant...

Une fois montés avec Hélène, celle-ci ne se cache pas pour me montrer les affiches... Devant tout le monde... Grand moment de solitude... Je me suis senti... Comment dire... Disons que c'était bisarre de montrer le panneau devant toutes ses masseuses qui nous jetaient alors toutes un regard assez noir...

Donc nous avons pris un massage du corps entier.. Pour cela nous devions tout enlever sauf boxer/culotte et nous allonger sur notre table. Deux masseuses arrivent, nous disent bonsoir et là commence pour moi/nous 1h de torsions, douleur suprême. Ce que j'ai vu d'Hélène est que sa peau est devenue rouge après uniquement quelques mouvement... même avec de l'huile. Ensuite la masseuse lui demandait en anglais si elle avait mal... je ne l'entendait pas répondre... Était elle tombée dans les pommes ?
Sa peau était tellement rouge que même ma masseuse m'a dit qu'on allait y aller moins fort avec elle.
Remarquez que je ne fus pas plus glorieux... Ma masseuse a mélangé spécialement pour moi, massage thaï et shiatsu... Le couple gagnant... En gros le massage thaï vous fait craquer toutes les articulations et croyez moi que la mienne n'était pas contente si je craquais pas ! Le shiatsu consiste plus en des pressions sur les zones de tensions... Par pression il faut comprendre traversée du corps en profondeur avec le doigt et croyez moi encore... J'aurais même peut être préféré qu'elle mette son doigt ailleurs qu'entre mes omoplates...
Du haut de ses 27 ans, cette petite thaï s'est même mise debout sur mon dos et a marché dessus comme le premier homme l'a fait sur la lune...

Petit conseil pour les hommes qui souhaitent se faire masser le corps : épilez-vous ! Vous n'avez pas idée à quel point la densité de poils aux jambes peut diminuer après le passage des mains d'une thaï...

Je vais m'arrêter là pour la torture car ça n'a tout de même duré qu'une heure... Juste avant de s'evanouir quoi...

Retour à l'hôtel sans grande difficultés et même que nous avons réussi à dormir... Un peu...

Durian, Hotel et Thai massage

Nous sommes le dimanche de notre arrivée à Kuala Lumpur. Direct nous suivons le chemin tout tracé à l'aéroport pour prendre le train aérien et rejoindre le terminal principal. Ça me rapelle la première fois où je suis arrivé et où j'étais totalement perdu... J'avais alors perdu 30 minutes pour comprendre qu'il fallait prendre ce fichu train afin de passer à la suite.

Il faut bien avouer qu'à partir de là, Hélène n'a fait que se laisser trainer... Et elle a bien raison !

Petit coup de stress devant l'immigration avec l'absurde barrage pour la grippe porcine... Et nous voilà devant le bureau de l'immigration avec nos deux passports et les formulaires du Visa tourisme donnés dans l'avion. Un coup de tampon, un sourire et on joue à la "gameboy" avec l'écran sur la gauche du contoir prévu pour évaluer la satisfaction des agents. Pas de bol le système marche pas... Est-ce un coup monté ? Pour une fois qu'on voulait mettre une bonne note...

Après ça, nous récupérons nos bagages pour prendre le KLIA Ekspress qui nous amène à Kuala Lumpur en 28 minutes seulement ! Lors du voyage, je tapotte sur mon portable malais afin d'envoyer des SMS à des amis et notemment mon chauffeur de taxi préféré : Charlie ! Pour lui je suis "the professor" car j'ai failli prendre un boulot de prof de math en Malaisie... Il aime bien donner des noms à ses clients et amis. Sa réponse ne se fait pas attendre... Très ému de mon message, il arrive à peine à croire que je suis de retour! Il m'annonce qu'il est sans abris ou plus précisément que son seul toit est celui de son taxi !
Il va falloir lui trouver des clients pour le faire bosser et gagner des sous honnêtement...

Pas de chance : le klia arrive bientôt et Charlie ne sera pas là pour nous amener à l'hôtel car il a enchaîné une journée de 23h... Ça se comprend...

Pas de problème ! J'en profite pour entamer les présentations entre Hélène et le monorail... Chouette ballade qui me remémore de vieux souvenirs, l'arrêt de mon appartement, celui de timesquare, celui de mon ami Tom... Je parlerai de Tom bien plus en détails plus tard. Nous arrivons au fameux arrêt de Medan Tuanku... Celui de mon boulot et de l'hôtel où nous allons rester.

9h du matin, c'est un peu tôt pour prendre une chambre mais les indiens sont arrangeants avec les vieux clients. Une poignée de main, un sourire genre "hé on se connaît il me semble" et tout est résolu.
Comme d'habitude, la chambre est chouette et propre... À part la salle de bain qui est assez petite.. L'architecte ne devait pas être une fille et devait même certainement les mépriser quand il a fait les plans de la salle de bain. En gros nous nous douchons devant le lavabo et les wc.

Ceci n'a pas d'importance car nous sommes crevés et dormons jusqu'à midi pour repartir voir Mazliham dans la foulée. Croyez moi c'est difficile de se lever alors qu'il est minuit en France... Surtout après un tel voyage !

Nous arrivons un peu en retard alors pour une fois c'est mon ancien patron qui nous attend !

Grosse voiture acceptant 7 à 8 passagers avec clim et télévision ! Surprise ! C'est mon ami Mansoor et sa famille qui nous attendent à l'intérieur ! Mansoor est pakistannais et musulman tout comme sa famille : une femme voilée de la tête aux pieds dont on ne voit que les yeux et deux adorables petites filles. C'est Mazliham qui conduit.
Étrange, le chemin de sa maison n'est pas le même que d'habitude... Il prend beaucoup de temps donc ce n'est pas un raccourcis.

Mais où va-t'il nous emmener ?

Réponse : acheter du durian biensur ! On pouvait sentir l'odeur depuis la voiture lorsqu'on s'est arrêté. Le premier endroit ne proposait pas de durian fraichement coupé. Drôle d'expression pour un fruit qui a l'odeur d'un fromage bien bien fait...
Le deuxième stand répond aux attentes de Mazliham et le vendeur nous propose même de gouter !
Je sens Hélène enthousiaste ... Moi moins... Bon quand faut y aller, faut y aller... Il faut remarquer que c'est tout de même la première fois qu'on mange en Malaisie depuis que nous sommes arrivés.

Pourquoi faut-il que ce soit du durian !? !?

En fin de compte ce ne fut pas si difficile... Après tout nous sommes tous tombés d'accord pour décrire le goût de ce durian frais comme un mix de mangue et d'oignon pas cuit. Bon appétit biensur !
Mazliham n'aime pas le durian en fait... Ah ah ah il s'est bien fait avoir par le marchand ! Ce dernier voulait nous faire gouter donc on en a tous pris puis s'est tourné vers Mazliham avec un geste disant "bah quoi ? T'en prend pas ?". Petite mine de Mazliham qui en prend... Résigné.
Avant de rentrer je suis interpellé par une installation que je n'ai jamais vue. Des bambou mis en tipi autour d'un feu avaient une sorte de liquide blanc qui coulait de leur pointe. Mon hypothèse est que le Malais qui s'occupait de ça voulait faire cuire du riz dans du lait de coco le tout enveloppé dans de la feuille de bananier et enfourné dans du bambou. Avec le feu, le lait bout et sort par la pointe du bambou.
Intéressant ...

Notre chemin se termine par la maison de Mazliham qui est en effervescence. Sa famille est venue le voir car nous ne sommes pas loin de la periode du ramadan. Avant cette période, c'est souvent l'occasion pour les familles de se réunir histoire de se revoir un peu comme nous le faisons lors de Noël.

Ce repas a beaucoup plu à Hélène. En même temps je vois peu de monde qui n'aurait pas aimé ce repas... Des rires, des discussions en français, en anglais, du riz, des fruits, du durian que cette fois Hélène n'a pas aimé. Le moment fort fut lorsque Mazliham m'a dit de prendre de la sauce épicée avec le riz en disant que ça me rendrait... "fort"... Hum... Je me résigne à en prendre et si tôt fait Mazliham me demande pourquoi j'en prend... Ai-je un souci ?

Ah-ah Ah-ah Ah-ah qu'il est drôle ce Mazliham.
Le repas se termine et nous rentrons en train. Celui-ci est l'équivalent du RER à Paris même s'il va plus lentement.

Il n'est pas si tard sur Kuala Lumpur, allez c'est décidé on va se faire un massage des pieds. Le monorail nous dépose a bukit bintang et Hélène s'émerveille devant tout ces établissements de massage et réflexologie. Non. Elle a en fait, fait ça devant chacun d'entre eux. La marche fut longue... Au bout de la rue, passé tous les proxénètes, nous tournons à droite et entrons dans un établissement thaïlandais. Je suis moi même déjà venu ici avec mon ami Tom et sa colloc' Tamara mais ce moment mémorable vous sera conté une autre fois...
Massage des pieds façon Thaï donc qui commence d'abord par une toilette des pieds faite par les masseuses. Le massage en lui même est peu douloureux mais je ne peux pas trop en parler car je me suis endormi tôt et cerise sur le gateau, j'ai ronflé tellement fort à la fin, que ça m'a réveillé ! Il y a quand même eu un moment inconfortable où mon portable a sonné à 19h... Pourquoi 19h ? Je suis en fait le réveil officiel de la pillule d'Hélène. Donc c'est officiel, si vous entendez une sonnerie à 13h en France ou bien 19h en Malaisie, c'est "pillule time".

Une fois revenus à l'hôtel, je prend un diner léger avec un teh tarik et un roti canai pour faire gouter à mon invitée spéciale ... Peu de succès pour le teh tarik qui n'était pas bon mais je donne un 4/5 au roti canai !

Après une journée pareille, inutile de vous dire que la nuit fut très bien accueillie !

mardi 11 août 2009

End of departure + first days in Malaysia...

Coucou les pti loups! Dans le billet précédent, je décrivais à quel point mon départ en voyage était le meilleur jamais vécu.. Bon forcément j'ai un peu vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué car nécessairement après avoir fini d'envoyer le billet, les choses se sont compliquées un poil...

C'est souvent comme ça que ça se passe d'ailleurs..

Lorsqu'une chose arrive facilement on devrait instinctivement se dire que c'est trop facile...

Comme un ami qui passait des vacances aux Philippines, réalisa après avoir envoyé plein de mails à ces amis disant que tout est génial, la vie est belle, obiwan Kenobi (oui je suis pour l'usage d'obiwan kenobi à la place de "etc" même si c'est plus long), qu'il se trouvait en fait dans un des pires quartiers de la ville et qu'il allait finir égorgé dans une rue déserte...

Pour notre cas, la chose est moins grave à part pour le billet d'avion... Alors que nous nous dirigions vers la douane pour aviser nos passeports, nous nous sommes vu pris dans une immense file d'attente! Apparemment quelqu'un avait oublié sa malette dans l'aéroport et la sécurité avait tout bouclé..

Deux leçons à tirer de cette expérience :

- filer à l'embarquement dès l'enregistrement même si c'est très tôt car après tout il y a des cafés même après la douane.
- faire ami-ami avec la famille de derrière n'est pas un luxe et peut même vous tirer de ce mauvais pas en cas d'urgence lorsque dans de tel cas le protocol fait passer les familles avec enfants en bas âge en premier... Nous remercions ainsi la famille de mathias qui nous a reconnu comme des cousins éloignés le temps de 5 minutes. Bon vol à vous en Croatie !

Vol d'une durée de plus ou moins 12 heures sans encombres.. Films vus lors du voyage :
"a boat that rocked" --> bien
"dragonball évolution" --> heureusement que j'ai rien dépensé pour le voir... Daube !!
"maman est chez le coiffeur" --> très bien
"knowing" --> très bizarre mais avec nicholas cage

Pas ou peu dormi dans l'avion... Attaquer sur une journée complète à nouveau tient du grand délire... Ce qui tombe bien! On en a besoin avec le barrage du ministère de la santé pour détecter les porteurs de la grippe porcine... La caméra infrarouge pour voir la température de la foule arrivant en Malaisie, ok.. Mais pourquoi remplir une petite feuille demandant si nous avons eu tel ou tel symptôme sous 7 jours si c'est pour la lire et laisser la personne passer si elle a bien répondu aux questions alors qu'on peut dire n'importe quoi ? S'ils se rendent compte que l'épidémie prend de l'ampleur, que va faire le ministère ? Appeler tous ceux qui ont mis leur numéro pour savoir s'ils ont menti sur leur état ???

Bref... Nous prenons le KLIA EKSPRESS qui rejoint l'aéroport à la gare centrale en 28 minutes puis nous choisissons le monorail après s'être fait accosté par plein de taxi pas très honnêtes. Arrivés très en avance au lotus Hotel que tout le monde connait à présent, je suis étonné et soulagé de voir qu'on se souvient de moi... Comme d'habitude, le nouveau bâtiment est en meilleur état que celui où se trouve la réception.
120 ringgitt = env 25€ pour une chambre avec fenêtre, lit de 200, deux fauteuils, petite salle d'eau (étroite), télé, wifi gratuit, obiwan Kenobi !!!

De quoi passer de bonnes nuits :)

La suite au prochain épisode !!!